La Dépression en énergétique c'est quoi ?
Pour avoir accompagné, autant dans mon ancien métier d'éducateur spécialisé qu'aujourd'hui en tant que thérapeute des centaines de personnes victimes de dépression, c'est une ombre de l'humain que je connais bien, et que je pourrais rapprocher d'une véritable noyade. Mais je me rends compte que ses mécanismes énergétiques sont très méconnus, et qu'ils méritent pourtant largement qu'on s'essaie à les comprendre !
La dépression, c'est souvent comme les sables mouvants: Plus on se bouge pour en sortir et plus c'est délicat. On ne possède ni la lecture des événements qui nous y ont conduit, ni les clefs de transformation de la situation. Et de surcroît ces clefs sont difficiles à trouver car elles ne sont pas uniquement mentales: elles sont énergétiques, émotionnelles et situationnelles.
Tout d'abord, on parle d'un état qui s'installe progressivement: Une stagnation dans laquelle on va se laisser prendre tout entier. Initiée par un trauma, une suite d'émotions négatives ou une situation sans issue, elle va générer une dégradation sournoise sans qu'on n'y voit d'urgence, mais plutôt une étape particulière de notre reconstruction. Une digestion de la vie nécessaire.
Hébété par l'injustice, l'incompréhension ou l'isolement, on se rend compte que l'on stagne... qu'on rencontre des obstacles, qu'on s'est trompé quelque part en chemin. Comment suis-je arrivé là ? Que fait-on alors ? On met en place une stratégie... qui ne marche pas. Soit on s'ébroue et on accélère le rythme, créant de la souffrance et de la violence, soit on refuse: fermer les yeux, les volets, éteindre la lumière. Les deux sont une forme de faiblesse, mais on ne peut rien de mieux. Et si nos choix qu'on pensait éclairés et nos actions nous ont éloigné du bonheur, autant ne plus rien prétendre et se laisser porter loin du vacarme.
Là, à ce stade précis, on s'habitue au silence, à la douleur et à l'isolement... qui deviendraient presque confortables, moins dangereux que l'extérieur. Errance psychologique et immobilité physique: La moindre chose à faire devient la montagne à gravir. On se love dans notre défense muette pendant des heures, des jours, des semaines.
Au niveau énergétique, les émotions négatives recouvrent inexorablement les autres, et l'énergie quitte la périphérie du corps pour rejoindre l'intérieur, protéger le cœur. On pense encore pouvoir "revenir" de ce grand chagrin, retrouver ses forces le moment venu, se remobiliser demain...Mais non. Sans s'en apercevoir vraiment, quelque chose s'est cassé et ne se ré-enclenche plus. Plus de levier, plus de rame, plus de rive.
Si cet état se poursuit, si la réalité prend note qu'il ne faut pas nous déranger, l'énergie du corps devient inerte, immobile, et perd sa qualité nourricière. Pire, elle finit par fuir en dehors du corps et celui-ci s'affaiblit: les organes travaillent moins bien, le sang circule mal, les tensions nerveuses apparaissent. Puis les corps émotionnels et énergétiques se décalent complètement, et la personne ne se reconnait absolument plus. Comme si la joie et l'envie faisaient partie d'une vie antérieure.
A tel point que la première phrase que les gens prononcent lors de la première consultation c'est souvent : "Je me suis perdu". Les séances énergétiques ne sont pas magiques, mais elles vont relancer le courant intérieur, nourrir le corps en profondeur, aérer l'esprit. Et bientôt la situation va se renverser.
Je nomme cela le cycle vertueux, lorsqu'on réussit finalement à remettre le pied sur une marche qui s'élève, et que petit à petit on s'autorise enfin à sortir du sable.
Sylvain mira