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Méditer dans l'activité

Fusionner l'état de calme de la méditation et l'activité quotidienne... cela semble à priori impossible. Pour autant, il y a un moment dans l'apprentissage de la méditation ou le calme mental éprouvé dans l'assise rejaillit soudainement en pleine activité. Alors, une fois l'esprit suffisamment stable dans l'état, il s'agit de faire progressivement tomber la barrière entre l'intérieur et l'extérieur pour faire entrer le réel dans la dimension de la méditation. Allons y pas à pas !

SE CENTRER ou quand comment

Nous nous laissons tous submerger par le stress et courons constamment après le temps: combien de fois entendons nous que les journées ne sont pas assez longues, tout en étant fatigués à la mi-journée ?

Hors si on ne change pas grand chose au temps commun et sociétal, on peut néanmoins changer notre perception de ce temps, et là déjà les choses s'améliorent.

La vie est exigeante; et pour effacer cette sensation de n'être qu'un ordinateur qui gérerait dans l'urgence une somme de tâches infinies du lever au coucher, il faut apprendre à recentrer régulièrement son esprit en pleine activité.

Cet apprentissage passe d'abord par une correction de l'esprit, le but étant d'atteindre un état de calme et de détente alors que nous sommes dans un mouvement physique et intellectuel.

Le deuxième bienfait de cette pratique, et non des moindres, c'est qu'elle réduit considérablement notre fatigue: En effet la fatigue provient d'un éclatement de l'attention, une dispersion de notre énergie: Se centrer revient à rassembler ces énergies, être plus efficace, à maintenir l'état de calme.

Comment on fait ?

Pleins de méthodes parmi lesquelles piocher celle qui nous correspond:

-On se souvient qu'on existe, on nomme cela le RAPPEL: je suis ici et je vis telle émotion, j'effectue telle tâche. Cela produit une sorte de prise de recul avec ce que l'on est en train de faire, c'est notamment souvent le moment ou l'on prend conscience d'une erreur que l'on est en train de faire !

-On place notre attention entre les sourcils, pour revenir à la source de notre vision. Cela place un écran de protection entre nous et le monde de quelques secondes, et clarifie la "réalité".

-On respire profondément en fermant les yeux, plusieurs fois, de sorte que le temps et l'espace paraissent faire une pause.

-On se plonge dans le noir total: aux toilettes par exemple !

-On imagine que le temps s'arrête, ce qui produit une sensation de liberté.

Si vous avez d'autres idées, essayez les sur vous pour voir l'effet que cela produit !

Et Aprés ? Niveau 2 !

Au delà de ce mouvement de pause, de recul, il y a un équilibre à trouver entre l'activité frénétique extérieure et le calme intérieur.

Cela concerne déjà davantage les personnes qui sont dans une démarche de développement personnel ou engagées dans un apprentissage sérieux de la méditation: Il s'agit d'aller plus loin en faisant pénétrer l'état de calme dans l'activité même. C'est un apprentissage difficile même pour un méditant, mais quels bienfaits !

Progressivement il s'agit donc de faire pénétrer l'état de méditation dans l'activité d'une journée. Cela signifie que l'on perçoive un peu ce qu'est l'état de méditation: un état calme, détendu et ouvert.

Pour s'y exercer ----> Une méditation comme Shiné ou la méditation avec la bougie comme support sont parfaites.

Contrairement à ce que l'on pense couramment se centrer n'est pas s'observer en portant toute l'attention sur soi. C'est davantage se souvenir de soi, du calme intérieur, en gardant le fil de l'attention intérieure tout en étant ouvert à ce qui se passe au dehors. C'est d'abord une histoire de proportion:

-Je garde un peu d'attention à mon esprit, je place mon esprit consciemment, cela représente entre 20 et 30 % de mon attention. C'est une attention fine, sans concentration véritable.

-Et je place mon attention, dans le même temps, au dehors, tournée vers mon environnement et mon activité extérieure: cela requiert par exemple 70% de mon attention.

Et parfois cela s'inverse, l'esprit s'intériorise, et l'attention du dedans peut être renforcée au détriment de l’extérieur: Les méditants qui débutent dans cette activité fonctionnent souvent au ralenti pour un observateur extérieur: effet zombie garanti !

Attention, c'est à ne pas confondre avec ces instants ou nous agissons en mode automatique à l’extérieur car les tâches accomplies ne nécessitent pas vraiment notre attention: Là, nous ne sommes ni présents à l’extérieur, ni présent à l'intérieur. Nous rêvons, simplement. Cette capacité de relâchement peut être par ailleurs un atout dans d'autres pratiques, mais toujours alliée à la conscience.

Pour se centrer et vivre plus sereinement, immergé dans la danse du quotidien, Il s'agit donc d’être totalement ouvert, totalement détendu, fluide dans les mouvements de l'esprit qui nous portent au dedans et au dehors, présents à ce qui se passe: Si une émotion survient, on est là, si une sensation survient, on est là, si une pensée survient, on est là, tout en reposant dans un Calme-Racine, une Lumière-Source de laquelle on ne se départit jamais.

Au delà encore ?

C'est un long apprentissage qui ne se termine pas et devient de plus en plus subtil. Quand l'ouverture devient un phénomène familier, que les allers retours sont suffisamment établis, il n'y a progressivement plus de scission entre l’extérieur et l'intérieur, du simple fait que la scission est totalement illusoire: L’extérieur et l’intérieur n'existent pas. C'est au delà encore de l'un qui serait la projection ou le reflet de l'autre.

Etre focalisé vers l’extérieur ou être focalisé vers l'intérieur n'a alors plus de sens, et l'on finit juste par se détendre. Arrivé à ce point, on ne rentre plus en méditation dans l'espace de la réalité. C'est la réalité qui entre toute entière dans la dimension de la méditation.

Sylvain

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